Philomène Lavis

La pandémie à SARS-CoV-2 a débuté il y a près d'un an à Wuhan, en Chine. Un an plus tard, la mortalité de cette infection reste élevée, liée à un manque de marqueurs pronostiques, de traitements efficaces et de mesures de prévention pérennes. La symptomatologie de cette maladie est également fort variable entre les patients : tandis que certains sont asymptomatiques ou présentent de légers symptômes, d'autres développent une détresse respiratoire et une défaillance multiorganique, liée essentiellement à une suractivation du système immunitaire, et non au virus lui-même.

Le système chémérine-ChemR23 a précédemment été étudié chez la souris dans des modèles de détresse respiratoire et de pneumonie virale. Il présente un rôle pro-inflammatoire en favorisant l’arrivée des cellules immunitaires dans les tissus lésés mais également anti-inflammatoire en limitant l’infiltration tissulaire par les polynucléaires neutrophiles et la libération de cytokines pro-inflammatoires.

Le but de notre projet est d'étudier l’implication de ce système dans le contexte de la pandémie à COVID-19, en analysant le sang et les tissus de patients souffrant d’une infection à SARS-CoV-2, et d’étudier le rôle de ce système plus en détail en utilisant divers modèles murins. Nous espérons ainsi identifier un rôle pronostique du système chémérine-ChemR23 et éventuellement une nouvelle cible thérapeutique.