Publié le 13.11.2025

Les maladies valvulaires aortiques : au cœur de la recherche et de l’innovation

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La valve aortique joue un rôle essentiel dans le fonctionnement du cœur : elle régule le flux sanguin entre le ventricule gauche et l’aorte, assurant une circulation efficace vers tout le corps. Lorsqu’elle ne fonctionne pas correctement, le cœur doit fournir un effort supplémentaire pour maintenir ce flux, ce qui peut entraîner fatigue, essoufflement, douleurs thoraciques, palpitations, voire des complications graves comme l’insuffisance cardiaque.

Les maladies valvulaires aortiques regroupent principalement deux affections :

  • La sténose aortique, caractérisée par un rétrécissement de la valve, qui limite le passage du sang.
  • L’insuffisance aortique, lorsque la valve ne se ferme plus complètement, provoquant un reflux sanguin vers le cœur.

 

Bien que fréquentes, ces pathologies peuvent rester silencieuses pendant plusieurs années, rendant leur dépistage précoce particulièrement important. Si certaines formes sont liées au vieillissement, d’autres peuvent être congénitales, inflammatoires ou le résultat d’infections anciennes. Certaines maladies génétiques ou anomalies du tissu conjonctif peuvent également fragiliser la paroi aortique et entraîner des aortopathies, souvent associées à des valvulopathies.

La recherche médicale permet aujourd’hui d’observer le cœur avec une précision inédite. Les techniques d’imagerie avancées, comme l’IRM 4D flow, offrent la possibilité de visualiser le flux sanguin dans les trois dimensions de l’espace et dans le temps, révélant des détails jusque-là invisibles sur le fonctionnement de la valve et du ventricule.

Parallèlement, des méthodes innovantes et non invasives, telles que la kinocardiographie, permettent d’analyser les vibrations mécaniques du cœur au niveau du thorax. Ces signaux, mesurables grâce à des capteurs portables, pourraient un jour compléter les techniques d’imagerie, permettant un diagnostic précoce, un suivi à distance et une prise en charge personnalisée des patients.

L’étude des maladies valvulaires aortiques nécessite une approche combinant clinique, physiopathologie et technologie. Les chercheurs cherchent à relier les altérations structurelles et fonctionnelles de la valve à des signaux mesurables et interprétables, afin de mieux comprendre la progression de la maladie et d’identifier les patients à risque avant l’apparition de symptômes graves.

Ces avancées pourraient transformer la manière dont les valvulopathies sont détectées et suivies, ouvrant la voie à des interventions plus précoces et plus efficaces. L’objectif ultime est de combiner compréhension scientifique, innovation technologique et approche centrée sur le patient pour améliorer la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies valvulaires aortiques.