Publié le 15.09.2025

... et mon cerveau ?

Ménopause

La ménopause provoque chez les femmes un risque accru de troubles mentaux et de maladies neurodégénératives en lien avec la nutrition et la neuroinflammation. C'est ce que l'étude menée par notre chercheuse, le Dr Mélanie Strauss - avec une équipe belgo-suisse - nous explique.

Les femmes présentent une vulnérabilité particulière face à certaines maladies, notamment la dépression et la maladie d’Alzheimer, dont la fréquence est plus élevée chez elles. Les différences biologiques, hormonales et métaboliques jouent un rôle clé, mais restent encore peu étudiées. 

La ménopause constitue une période critique : les troubles de l’humeur et du sommeil qui l’accompagnent modifient souvent le comportement alimentaire, favorisant grignotages et consommation d’aliments sucrés ou hyperglycémiques. Ces habitudes, pauvres sur le plan nutritionnel, accentuent la prise de poids et l’inflammation chronique de bas grade, un mécanisme commun à la dépression et aux maladies neurodégénératives. 

Ce cercle vicieux est renforcé par l’alimentation de type occidental et par l’axe intestin-cerveau. L’inflammation périphérique peut en effet franchir la barrière hémato-encéphalique, alimentant les troubles de l’humeur et les altérations cérébrales. Enfin, l’obésité et le diabète, plus fréquents chez les femmes, viennent encore accroître ce risque. 

L'article ci-dessous met en lumière le rôle central des transitions ménopausiques dans la susceptibilité accrue des femmes aux troubles mentaux et neurodégénératifs.

https://www.mdpi.com/2072-6643/17/10/1607