Céline La

L'objectif de ce projet de recherche est de mieux comprendre les bases cellulaires des spondylarthropathies. Les spondylarthropathies représentent en effet des maladies relativement fréquentes dans nos populations, mais dont la prévalence varie énormément selon les caractéristiques démographiques et géographiques. On rapporte notamment des prévalences plus importantes dans les populations caucasiennes d’Europe et d’Amérique du Nord (entre 0,54% et 1,35%). Ces maladies entraînant des remodelages importants au niveau articulaire si elles ne sont pas traitées, la qualité de vie des patients peut ainsi en être largement impactée.

La seule ligne de traitement disponible dans les spondylarthropathies consistait, jusqu'à il y a quelques années, en des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Actuellement, la découverte des biothérapies avec notamment les traitements par anti-TNF a révolutionné la prise en charge des patients, mais reste encore trop limitée pour certains patients réfractaires ou en échappement au traitement. Etant donné les différences entre l’homme et la souris, les modèles animaux actuels ne permettent pas toujours de traduire les résultats de la recherche en avancées cliniques. Ceci est particulièrement vrai pour ce qui concerne certaines sous-populations immunitaires comme les cellules lymphoïdes innées qui pourraient expliquer les liens étroits entre l’inflammation du tube digestif ou de la peau et les manifestations articulaires. Afin de combler cette lacune, nous aurons recours à un modèle de souris humanisées qui permet de récapituler les caractéristiques principales du système immunitaire humain. Les résultats obtenus dans ce contexte seront comparés à ceux obtenus à partir de biopsies de patients.

Ainsi, cette étude permettra de mieux comprendre la pathogenèse de la maladie, et de développer des modèles innovants pour tester de nouvelles stratégies thérapeutiques ciblant ces cellules.